Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 By Christophe Blain

Christophe Blain ã 8 READ

Arthur Vlaminck, le conseiller du ministre des Affaires étrangères en charge du langage, doit préparer les nouveaux discours du ministre. La crise du Lousdem est au cœur des préoccupations : les Américains menacent de déclencher une guerre à laquelle s'opposerait le gouvernement français. Le ministre, Taillard de Worms, s'apprête justement à prendre la parole à ce sujet au siège de l'ONU, à New York. Mais toute cette agitation ne semble guère perturber un nouvel hôte du Quai d'Orsay : un chat qui s'est pris d'affection pour le directeur de cabinet ! Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2

Ranskan ulkoministerin avustajajoukon turhautumiset tempperamenttisen poliitikon taustalla jatkuvat tässä toisessa osassa. Eniten harmaita hiuksia aiheuttaa epäilykset kuvitteellisen Luusdemin valtion ydinasevarustelusta. Kansainvälinen politiikka osoittautuu haastavaksi, etenkin kun ulkoministeri onnistuu möläyttämään vastoin suunnitelmia, että Ranska on valmis käyttämään veto-oikeuttaa, jos sotatoimia Luusdemia vastaan aiotaan toteuttaa.

Christopher Blain on käyttänyt valttikorttinsa jo ensimmäiseen osaan. Yllätyksiä ei ole lukijalle luvassa. Tyyli on tuttu. Sisältö ei varsinaisesti tuo uusia käänteitä tai piirteitä kabinettivääntöihin.

Toinen osa tuntui tylsältä ja työläältä lukea. Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Il y a bien des façons de décrire la politique étrangère de la France et ceux qui la font. La bande dessinée n’est pas la plus frivole comme le démontre la magistrale réussite de ces « Chroniques diplomatiques ». Leur lecture divertissante en apprend autant sinon plus sur le Quai d’Orsay que certaines études austères consacrées à la politique étrangère de la France.

Forts du succès du premier tome publié début 2010 et bientôt porté à l’écran par Bertrand Tavernier, Abel Lanzac et Christophe Blain récidivent. On retrouve avec délectation l’hyperactif Alexandre Taillard de Worms, double à peine déguisé de Dominique de Villepin, et tous ses collaborateurs du ministère des affaires étrangères. Là où le premier tome multipliait les saynètes au risque de la dispersion, le deuxième a plus d’unité : il y est question de la guerre imminente avec le Lousdem (même si le mot est truculent pourquoi ne pas appeler un chat un chat et évoquer sans ambages l’Iraq ?) et des efforts déployés par la France pour l’éviter.

Comme dans le premier tome, l’action est racontée du point de vue de ces collaborateurs de cabinet qu’il est d’usage de caricaturer en technocrates prétentieux et serviles. Abel Lanzac (ce pseudonyme cache la « plume » de Villepin qui l’accompagna au Quai puis à Matignon avant de rejoindre le réseau culturel français à l’étranger) évite cet écueil. Il se donne le rôle du Candide en interprétant Arthur Vlaminck, un jeune normalien fraîchement recruté par le ministre pour rédiger ses discours et encore peu au fait des us et coutumes diplomatiques. A ses yeux, le Quai d’Orsay ressemble certes à une maison de fous : les diplomates travaillent comme des déments, s’écharpent sur des virgules et ont un ego surdimensionné. Mais leur intelligence aiguisée, leur dévouement total à leur ministre et à leur pays et leur professionnalisme pointu sont la meilleure réponse à la caricature facile d’une diplomatie Ferrero Rocher. A la différence de certains romans à clés où la fiction autorise l’auteur à quelques règlements de comptes, le regard porté par l’auteur sur les Vimont, Laboulaye, Farnaud ou Felix-Paganon est toujours empathique.

Christophe Blain réussit l’exploit de capter l’essence d’un Villepin pourtant physiquement peu ressemblant, héros paradoxal d’un album dont il est le centre mais dont il semble pourtant vouloir toujours s’échapper. Il court, il discourt, il éructe, il fulmine, il surgit, il s’en va … mais on ne s’est jamais ce qu’il ressent. On ne saisit de lui que ce qui en est montré. Les couvertures des deux tomes le présentent minuscule, dans un décor immense et écrasant. La leçon est la même que celle du film de Pierre Schoeller « L’exercice de l’Etat » : le pouvoir est solitaire.

Cette bande dessinée rend-elle Villepin plus sympathique ? Par bien des aspects, le personnage est insupportable. Les pages qui le décrivent au Club’Med pérorant sur la marche du monde devant un groupe de touristes, mi-hilares mi-fascinés sont parmi les plus drôles de l’album. Pourtant, à l’instar du Chichi des Guignols de l’Info, les défauts du personnage finissent par le rendre attachant. Sa fougue, son énergie, sa hauteur de vues ne peuvent laisser indifférents. « Quai d’Orsay » est à mille lieues de l’affaire Clearstream.

Plus de 110.000 exemplaires du tome I ont été vendus. On peut escompter un succès similaire pour le tome II, bien servi par une campagne de presse efficace et par un remarquable bouche-à-oreille. C’est une réussite inespérée pour une BD a priori réservée à un petit cercle d’insiders. Elle est révélatrice de l’intérêt que suscitent la diplomatie et sa fabrique dans un large public dès lors qu’elles lui sont expliquées avec intelligence et humour. Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Kaustično, izuzetno zabavno i originalno, drugi tom je još bolji od prvog (nisam očekivala da će strip o francuskoj diplomatiji biti pun pogodak, sad mi žao što ga nisam ranije uzela iz biblioteke) Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Après un premier tome très réussi — voir ici — que vaut ce deuxième opus ? N'y allons pas par quatre chemins, il s'inscrit dans la continuité et est tout aussi excellent que le précédent. Quel plaisir de se retrouver plongé dans l'intimité d'un cabinet ministériel, d'observer l'art subtil de la diplomatie et de voir se nouer les luttes intestines. Avec à sa tête un ministre d'une telle carrure — au propre comme au figuré — et possédant un tel phrasé, c'est un réel plaisir et une bonne partie de rigolade. Nous retrouvons un Dominique de Villepin — pardon un Alexandre Taillard de Worms — encore plus flamboyant, charismatique, imprévisible et énergique que jamais. On ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour le personnage principal, conseiller en charge des langages auprès du ministre — comprenez en charge de rédiger les discours. On partage son incrédulité devant la fulgurance de son chef, ses sauts contextuels, ses idées hors du commun et sa propension à élever le débat pour affronter ses adversaires très haut dans un monde parallèle.
Il faut dire que l'époque qui est décrite est flatteuse pour le chef de la diplomatie française. Elle a contribué à redorer le blason du pays lorsqu'il s'est opposé avec force et panache à la guerre en Irak face à la toute puissance des Etats-Unis. Nous assisterons au point d'orgue de cet épisode, le fameux discours (voir la vidéo) prononcé devant l'ONU à New York

Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes.(source)

Alors qu'en coulisse les propos étaient un peu moins grandiloquents — en parlant des preuves relatives aux armes de destruction massives recherchées en Irak c'est à dire: un tube d'aluminium pour l'enrichissement de l'uranium, un scientifique possédant des documents sur le programme nucléaire, un bunker chimique et un véhicule de décontamination.
Il nous a assommés pendant 1H20 avec des prétendues preuves grotesques. Un tube de plomberie de chiottes ... Un moustachu avec un livre ... Une fiole de Mercurochrome ... et un camping car dans le grand Canyon !

On sent bien que le potentiel est énorme, il doit y avoir des tonnes d'histoires à raconter dans ce univers. Si c'est avec une telle qualité scénaristique, d'écriture et de dessin on en redemande. Je serais tout de même curieux de voir le ministre dans des situations un peu moins favorables: le contrat première embauche (CPE) ou l'affaire Clearstream par exemple. A quand un Matignon tome 1 ? http://www.aubonroman.com/2012/02/qua...
Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Le premier tome était déjà délicieux, bien qu'un peu monotone sur la durée. Celui ci est tout simplement génial: le scénario qui dévoile les dessous de la diplomatie est passionnant, les dialogues sont géniaux (j'ai hurlé de rire à certains passages), et surtout les dessins sont un chef d'œuvre absolu. À lire impérativement. Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2

Quai

Not quite a page turner. I got higher hopes after reading the first volume, but this one flows a bit slower. Maybe for people who are into French politics it can still be an exciting read. Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Excellent read, just like the first volume. There was a little less novelty value here, of course, but it continues the subtle insights into French diplomacy that we encountered in vol 1.

The events in this installment lead up to de Villepin's impassioned speech to the UN security council on 14 February 2003, in which he famously, and from hindsight clairvoyantly, admonished that after winning the war, one has to build the peace. The events depicted in the volume take us through the preparation of the French position on Resolution 1441, the building of consensus in the run-up to the vote, and the reception of Iraq's 12,000 page document on its nuclear capabilities.

Throughout, de Villepin is presented as an odd blend between political visionary and detached idealist, and that is fine, because it is satire. My one gripe is that the authors chose to portray his address to the security council on 14/2/2003 in detail, to the extent that they include actual quotes from the speech, but omit the response of the delegates to the address. Famously, de Villepin received spontaneous applause from the gallery, an unprecedented event in the UN and to many, the finest moment in de Villepin's career as a diplomat.

Yes, sure, it is satire. But to me, the beauty of the books rested in no small measure on the way in which the authors maintained a subtle balance between the bizarre and the sublime. By omitting the applause, the authors disturb this balance, and come down on one side. I would have preferred if they had left the question weirdo or visionary open to the end, by recording the applause, but continuing to show the minister's perceived other side.

I wonder whether Baudry's experiences gathered during his time in the Quai d'Orsay are rich enough to fill yet another volume. I would love to see a third installment, but maybe it is better to stop while you're ahead. Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Superbe BD, encore plus jubilatoire que le tome 1!!! la vie de dingue des conseillers du cabinet de Villepin... Précipitez-vous... Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Le cronache diplomatiche ci raccontano la difficile risoluzione del conflitto con un paese canaglia immaginario, il Lusdem. Non sappiamo nulla di concreto, del Lusdem, non ne vediamo il popolo o nessun esponente dell'ipotetico governo. L'attenzione è sempre sul dinamicissimo Taillard de Worms e sul suo folto staff, in particolare sul protagonista, un Arthur Vlaminck sempre più assorbito nella giostra assurda della diplomazia internazionale, costretto a estenuanti tour de force per la redazione di dichiarazioni e contro dichiarazioni da modificare mille volte, con gli obiettivi più disparati. Questo secondo volume mantiene intatta la freschezza e la follia dei personaggi del primo, con un tratto veloce e spesso parossistico, che deforma i corpi di tutti (specie del ministro) ma dà un tocco estremamente femminile alle donne (la ragazza di Arthur ne è un esempio eclatante: con pochi tratti ci appare in tutto il suo fascino). La storia martella a ritmi indiavolati, trascinando Arthur che a fine volume non riuscirà a tirarsi fuori e sarà risucchiato nuovamente nel vortice, dopo un timido tentativo di fuga a seguito di una sconfitta piuttosto casuale, mentre il mondo intorno si adatta o cessa semplicemente di esistere. Ottimo volume, come del resto il primo. E sembra che le cronache diplomatiche siano destinate a tornare come film.
Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2 Super… Il s’agit du deuxième volume de la série…
Dans cette tome, la France et les États-unis se disputent au Conseil de sécurité de l’ONU sur un pays soupçonné de posséder des armes chimiques. Commence alors une incroyable course de résolutions, de discours, de conférences de presse et de grands egos…
J'ai trouvé cela extrêmement amusant et réaliste. Si vous êtes intéressé par les relations internationales, veuillez lire cette série. Il s'agit d'une comédie merveilleusement divertissante au sujet du fonctionnement de la politique, de la bureaucratie, des systèmes et des organisations internationales... Quai dOrsay. Chroniques diplomatiques, tome 2